Nouvelle crise de panique en allant à un entretien d'embauche
Je ne comprend pas pourquoi Fab me laisse seule au moment ou j'ai le plus besoin de lui. Je pleure depuis maintenant 3h et je m'arrête plus, au point que j'en ai mal aux yeux, à la mâchoire et à la gorge.
Je n’aurai jamais du accepter l’entretien d’embauche de cette après midi ... En même temps, je ne pouvais pas refuser et je ne pouvais pas non plus me douter que ça se passerait aussi mal ... Enfin, mal n’est pas le bon terme, de toute manière je n’ai même pas eu à passer l’entretien ... Quelle idée d’accepter un entretien le jour même de l’appelle téléphonique ... Je savais que c’était une mauvaise idée d’accepter. Mais comme la personne m’a dit au téléphone, c’était aujourd’hui ou rien. J’ai donc regardé vite fait les horaires de bus et proposé de venir à 17h30.
Je pensais avoir le temps de me préparer psychologiquement. Je me suis trompée.
Je commençais à avoir les larmes aux yeux alors que Fab et moi même n’avions pas encore quitté le studio. Mais je supportais la chose au départ. Jusqu’a ce que l’on monte dans le bus en tout cas ... Pas de chance pour moi, il était plein à craquer. Fab a commencé à partir vers le fond pour trouver deux places mais je lui fis signe de revenir. C’est bête mais je me sentais incapable de rester au fond avec tout ce monde. Nous sommes donc restés debout jusqu’au parking d’Auchan.
Le trajet à duré 25 minutes, ce fut un véritable calvaire ... J’ai commencé à pleurer à chaude larme, le visage collé contre la vitre en essayant de ne pas perdre le contrôle de moi même. J’ai essayé et pourtant ... C’est tout juste si je réussissais à tenir débout, heureusement que Fab s’est collé à moi afin que je reste plus ou moins en place. Je n’ai pas arrêté de pleurer, de trembler, d’avoir des vertiges pendant c’est 25 minutes ...
À plusieurs reprises il m’a proposé de m’assoire sur une siège qui venait de se libérer et à chaque fois je regardais la place libre et je commençais à paniquer rien qu‘a l‘idée de m‘y diriger.
J’essayais de ne pas prêter attention aux autres, mais c’était beaucoup trop dur ...
Quand nous sommes arrivés, Fab m’a prit la main et m’a aidé à descendre. Une fois dehors, je n’arrivais plus à marcher droit, c’est tout juste si je tenais l’équilibre et on s’est donc arrêté. Là, impossible de stopper mes pleurs ... Je ne faisais plus du tout attention au monde qui m’entourait et j’essayais seulement de garder le contrôle de moi même.
Fab a regardé mon visage et a constaté que j’étais affreuse (pas difficile, je fais des allergies à mes propres larmes, le résultat est tout sauf attirant ...). Il a donc appelé la boutique où j’avais l’entretien pour leurs expliquer que je n’allais pas très bien et que je ne pourrais donc pas venir. Tant pis pour le poste de caissière, de toute façon les horaires du magasin ne concordaient pas avec celle du bus donc c’était mort.
Il était 17h30, ça faisait une heure que l’on était partit du studio et je ne me calmais pas pour autant. Fab a essayé de m’inciter à avancer jusqu’a l’arrêt de bus pour que l’on puisse rentrer, mais rien à faire, je ne voulais toujours pas bouger de mon lampadaire (en sortant du bus je me suis dirigeais vers le lampadaire le plus proche et je ne voulais plus le quitter apparemment). Il a donc appeler son frère pour qu’il vienne nous chercher afin de nous ramener.
Nous sommes donc rentrés à 18h et bien sur ... J’étais toujours en larmes mais je pouvais marcher toute seule, c’était déjà ça.
Quand Fab est partit il y a 30 minutes, j’ai eu un moment de panique et je lui ai supplié de rester en lui disant que j’avais réellement besoin de lui. Il n’a pas voulu en sous entendant qu’il avait son devoir de fils de rentrer afin de passer le repas avec ses parents ...
Même si je me sens un peu mieux (je suis capable d’écrire et je ne pleure plus), je lui en veux assez. Il est vrai qu’il passe plus de temps avec moi qu’avec ses parents. Mais j’ai vraiment besoin de soutien ce soir. Je voulais vraiment avoir sa compagnie pendant la soirée, le repas, et la balade quotidienne du chien. Fab s’est contenté de mettre Cahuète sur le lit en lui disant :
« - Vas voir ta maîtresse, elle ne se sent pas bien ».
Il le disait gentiment, mais j’ai quand même eu la sensation que c’était dans l’espoir de se débarrasser de moi, que ça soit le cas ou pas.
Je sais que Fab m’aime, mais qu’est ce qu’il est maladroit des fois ...
Je devais rappeler la fille de la boutique pour lui expliquer moi même ce qu’il s’est passé. Je le ferais demain, je suis pas en état là. C’est con à dire et certainement dur à comprendre, mais je crois bien qu’il va me falloir toute la soirée pour récupérer c’est 3 putain d’heures...