Troisième séance

Publié le par Bambou

La troisième séance est arrivée ... Il était temps !

Tu avais hâte de retrouver ton psy ?

Pas vraiment en fait ... J'étais angoissée. Je suis toujours aussi inquiète à l'idée de sortir de chez moi et d'aller à un rendez vous important. Le psy n'échappe pas à la règle.

De quoi avez vous parlé aujourd'hui ?

Il a commencé par me demander si j'avais passé de bonne vacance. Il a voulu savoir ce que j'ai fait. Je crois qu'il a été un peu déçu quand je lui ai répondu que mon emploi du temps s'était contenté d'un maigre "rester à la maison 24h/24". Mais j'ai ajouté qu'il m'en fallait beaucoup pour sortir. 

Tu ne lui as pas parlé de l'anniversaire de Fab ?

Si bien sur ... Je n'en ai pas parlé ici d'ailleurs. C'est tout simple, les parents de Fab nous ont invité dans un resto viet' (pas très bon en passant ...). J'ai expliqué au psy que j'avais peur d'y aller, que j'étais angoissée la veille et même dans la voiture sur le trajet. Heureusement, une fois sur place, j'allais beaucoup mieux ! De plus, j'avais mes médicaments avec moi. Même si je ne les prend pas tout les jours (j'ai arrêté de prendre du Seroplex quotidiennement...), le fait de les avoir avec moi me rassure. Je me dis que j'ai un plan de secours si tout va mal.

De quoi avez vous parlé par la suite ?

Hum ... Pour résumer ... Du contact que j'ai avec les hommes dans ma vie. Où plus précisément, de mon père, de mon beau père Guano ainsi que de mon ex-copain Romain. Nous n'avons pas parlé de Fab.

Et qu'as tu raconté sur ces trois hommes ?

J'ai un peu comparé les relations que j'ai avec chacun d'eux (où plutôt, que j'ai eu avec eux ...). 

Affection inexistante du coté de mon père. J'ai expliqué au psy que je n'avais plus de nouvelle de lui depuis maintenant un an. Qu'il ne répond plus à mes messages et que ... Même si ça me chagrine un peu, je fais avec. Il a voulu savoir si cet éloignement était dû au divorce de mes parents. J'ai répondu que non, que tout s'est fait progressivement, année après année ...

Quand j'ai parlé de mon beau-père, je lui ai fait un bref résumé de ce que je lui avais dit lors de mes précédentes séances. Les insultes, les coups ... Il a voulu savoir également si j'étais partie de chez ma mère à 16 ans à cause de lui. Avant même que je n'enchérisse, il m'a dit "votre beau père ne voulait pas partager votre mère. Il voulait la garder pour lui seul et vous étiez une gène pour lui".

En ce qui concerne mon ex ... J'ai expliqué que mon agoraphobie s'était particulièrement développée quand j'étais avec lui. Il a voulu savoir comment Romain réagissait face à mes soucis et mes problèmes. J'ai répondu que pour lui, je ne faisais que jouer la comédie pour me rendre intéressante et qu'a chaque fois que je faisais un malaise dans un endroit publique, il s'éloignait de moi afin de faire comme s'il ne me connaissait pas. Romain a toujours eu honte de moi dans ces situations.

Cette séance t’as fait du bien ?

On peut dire que oui ... Cependant j’ai toujours un peu de mal à m’adapter à ... tout ça. Me confier en gardant une part d’anonymat ne me dérange absolument pas. Mais parler à visage découvert ... C’est un peu plus dur.

Pour quand est ta prochaine séance ?

Lundi 17 Septembre à 10h. Il me renouvellera mon arrêt maladie ce jour là. Sinon j’ai un nouveau médicament à prendre. Du Zolpidem. C’est sensé m’aider à dormir et à éviter les crises d’insomnies mais suffisamment léger pour m’éviter de comater la journée et finir dépendante.

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M
ces séances sont bénéfiques, mais je réitére: je trouve vraiment qu'elles sont trops espacés.... Une fois par semaine, ce serait top....Bisous doux ;)
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J
Merci pour cette longue réponse !Une question au sujet de Romain : s'il n'aide pas la femme qu'il aime, alors qui aide-t-il dans sa vie ?
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B
Romain est tout à fait capable d'aider la personne qu'il aime, mais il ne veut pas non plus faire de sacrifice. Par exemple, le premier été que nous avons passé ensemble (nous étions en relation depuis environ 2/3 mois), il a failli me quitter ... La raison est simple. Pour les vacances d'été, lui, il a besoin de sortir, voir du monde, aller au resto, à la piscine municipale, en discothèque ...Forcément moi ... Même si je n'étais pas aussi atteinte et fragile qu'aujourd'hui, je ne pouvais pas faire tout en même temps. Une fois la matiné shopping terminé, je ne pouvais pas enchainer sur un fast food et une piscine. Lui oui et il s'énervait quand il me voyait faiblir en lui demandant si on ne pouvait pas reporter ça au lendemain.Même si j'ai quand même quelques bon souvenirs auprès de Romain, certains sont vraiment douloureux ... 
M
Dire que je pensais (bêtement) être la seule à avoir un blog sur le sujet...Je suis phobique sociale, non agoraphobe mais en dépression depuis huit ans (phobie sociale depuis très longtemps). Je peux te préciser en passant que le Zolpi est un bon médicament, il facilite effectivement l'endormissement mais il n'assomme pas. Si je me souviens bien, c'est le nom générique d'un autre médoc utilisé par les hotesses de l'air. Tu peux donc avoir toute confiance.(Au moins) 50% des personnes atteintes de phobie sociale font une dépression.Je suis dans un groupe de traitement à l'hôpital Sainte Anne. Si tu veux des renseignements, envoie-moi un mail. Courage et bonne chance !
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B
Bonjour Matteic !Je t'ai laissé un commentaire directement sur ton blog (qui est très bien écrit d'ailleurs). Nous avons beaucoup de point commun toi et moi et j'ai bien l'intention de revenir te voir du coté de chez toi pour prendre de tes nouvelles.En bientôt :)
C
Romain avait "honte" de toi ? Et bien je peux te dire qu'il ne t'aimait pas vraiment et que c'est toi qui aurait du avoir honte de lui ! Quelqu'un qui aime accepte l'autre comme il est : qualités et défauts compris ... (bon désolée , je m'emporte là !)Tu n'as pas dit au psy que tu avais passé 15 jours , relax , dans la maison des beaux-parents avec Fab ? Dommage...car là il t'aurait demandé justement si tes crises s'étaient atténuées...Pour la reconstruction de soi , je suis d'accord avec toi ... pas facile d'en parler à l'entourage et du coup , je fais comme toi , je raconte (quand j'en ai envie) ce qui m'ait arrivé sur mon blog . D'autre gens oublient ou essaie d'oublier mais ça ressort toujours à un moment ou à un autre et à n'importe quel âge ! Puis ce n'est pas non plus qu'une question de " reconstruction" , c'est aussi une façon de se retrouver et de se dire que l'on est quelqu'un de bien précis qui vivons un état bien précis. Je dirai une revalorisation en regard à soi-même ...Bon j'arrête là , (je suis capable de t'écrire un roman ! ;-)Bisous à toi ...
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B
Bonjour Cathy :)Je ne vais pas repeter ce que j'ai déjà dit à Jc, mais concernant Romain ... J'étais amoureuse et aveugle :)Pour ma part, je n'ai pas réellement envi d'oublier mon passé ... Même s'il est douloureux, ca me permet au moins de ne pas oublier la rancune que j'ai envers certaines personnes (mon beau père par exemple). Fab me dit que ça me pourri la vie plus qu'autre chose ... Certainement. Mais difficile de faire comme si de rien n'était ...Bisous à toi ;)
F
Je n'ai pas l'habitude de lire les blogs mais celui la me touche particulièrement du fait que je connais ce que tu ressent et c'est courageux de mettre les mots dessus, je ne l'ai pas fais à l'époque mais ma situation était différente même si les symptômes étaient les même, c'est un engrenage vicieux, difficile de s'en sortir mais il faut que tu te fasses violence, que tu te force, que tu combattes le mal par le mal, c'est con à dire et pourtant ce fut mon remède je ne dis pas que c'est le meilleur mais je pense qu il faut tout essayer et que les medicaments ne sont pas la bonne solution c'est juste de la substitution à un problème...  Je tombais aussi dans les pommes pour echapper à ces crises d'angoisse, j'ai examiné pourquoi ces crises arrivaient à tel moment, et pourquoi jamais chez moi ? ce n'est que psychologique, alors oui le "que" parait inaproprié et pourtant quand on se force on se rend compte après que c'était purement dans la tête et qu il faut faire quelque chose vite car cela degenère, d'abord c'est juste l'ascenseur, puis ça contamine le reste, aller dehors, prendre un métro, aller dans un magasin, une maladie contagieuse au sein même de son propre cerveau.. J'ai changé de vie pour dire stop à tout ça, et vivre une vie "normal" je dis "normal" car oui faire ce qu on veut quand on le veut est un signe de normalité, je ne dis pas qu on est anormal mais la vie que nous avons mené/ ou menons l'est dans un sens. Cette souffrance je la partage avec toi, et j'éspère de tout mon coeur que tu iras mieux, j'aimerais aidé ceux qui vivent ça mais je n'ai pas d'influence sur les gens malheureusement, encore moins sur des simples mots, de banalités que tu dois souvent entendre. C'est plus facile à dire qu à faire je le sais, mais après quel soulagement, quel bonheur de vivre enfin sans peur, de controler ces angoisses...Je te le redis si tu as besoin de parler n'hésite pas à mon adresse email. Bisous et bon courage !
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B
Bonjour Fanny !On se sent moins seul quand on partage nos soucis avec des personnes la connaissant, même s'il s'agit d'inconnu.Ne crois pas que ton message est sans interet à mes yeux. J'entend (ou je lis) beaucoup de message de soutien et tous me procurent un soulagement différent. Encouragement, compassion, soutien, aide ... Et Dieu sait à quel point ça fait du bien !Je te remercie encore pour l'interet que tu me portes et je te souhaite bon courage pour la suite également :)