Crise
Quinze jours sans nouvelle …
Ça ne devrait même plus choquer à présent. Je viens, je pars, je vais faire un tour et je m’absente pour finalement poster un petit article au moment où personne ne s’y attend.
Et donc ?…
Et donc si je poste c’est que j’en ressens vivement le besoin et donc que je me sens pas très en forme.
Alors venons directement à ce qui nous intéresse. Que se passe t il ?
Crise. D’agoraphobie bien sur. Et de larme également. J’ai eu la fantastique idée d’aller faire un tour dans un magasin de type bazar aujourd’hui avec ma frangine. Le truc que je ne savais pas, c’est qu’il était plein à craquer.
En pleine semaine ? C’est vraiment pas de chance …
« Pas de chance » Hum … Oui, je crois que c’est le terme. Même ma sœur commençait à s’énerver à cause du monde et m’a proposée de me ramener à la maison quand elle m’a vu en larme entre deux rayons.
Tu étais seule avec elle ?
Non, heureusement … Il y avait Stéphan aussi. Il m’a beaucoup épaulé et je lui suis vraiment reconnaissante. Il m’a aidé à marcher en me prenant par la taille alors que je commençais à avoir des fourmis dans les jambes et à ne plus les sentir.
Pas évident de sortir du magasin dans ces conditions …
C’est sur … Bref, je suis rentrée en titubant, et même monter mes deux étages pour arriver à l’appart était un vrai parcourt du combattant. Et première chose que je fais en ouvrant la porte : direction la chambre pour me cacher sous la couette.
Tu avais besoin de te sentir seule ? De retrouver un peu ta solitude ?
Oui, c’est idiot mais c’était devenu vital d’un coup. Mais Stéphan ne m’a pas laissé sombrer et il est venu me réconforter en me demandant d’évacuer tout ça, de me confier tout en m’aidant à prendre mes repères et en m’expliquant comment respirer.
Quand on panique, on suffoque et on en vient même à ne plus savoir comment respirer …
Grosse crise de larme ?…
Très … Très grosse crise. Je pleurais vraiment à chaude larme pour la peur que j’avais ressentie mais également pour ce sentiment d’échec qui m’envahissait.
Pas facile tout ça … Tu iras certainement mieux demain après une bonne soirée en amoureux et une bonne nuit de sommeil.
Certainement … Mais une fois de plus, je réalise que je ne suis pas encore prête à travailler … Je crois que c’est-ce qui me fait le plus mal au fond …